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AUTOPSIS : Voir par soi-même, est d’abord une discipline de la mémoire : Se souvenir de tout pour en oublier la plus grande part, oublier les dogmes et les vérités indiscutables, oublier encore leur corollaires les plus pernicieux : les conventions écrasantes, les idées préconcues, les certitudes jamais vérifiées; oublier surtout que c’est impossible afin de se mettre en chemin et se gorger d’images comme autant de grains de pollen, insignifiants en apparence, mais constitutifs des plus belles histoires que nos petits-enfants s’efforceront d’oublier. Alors, à leur tour, ils iront voir par eux-mêmes et découvriront que voir, c’est faire exister.

lundi, juillet 10, 2006

Le lent voyageur, solitaire, n'est a l'abri de rien, ni des voitures, ni du vent, ni de la soif, ni du vide, il est nu et fragile. Il l'a voulu, ce sont ses deux plus belles qualites, sans elles, pas d'Autopsis, sans elles, le monde resterait distant et masqué. Il n'est donc a l'abri, ni des surprises, ni de la beaute, ni des sourires, ni du bonheur.
Mais cette nudite, cette fragilite finissent par peser, jamais un instant de vrai repos. Aux maux du corps s'ajoute une fatigue plus insidieuse, plus profonde: Le besoin de s'abandonner.
Quelques jours avant Dushanbe, j'ai donc decide, qu'une fois la Chine, objectif emblematique d'Autopsis atteint, je ne poursuivrai pas jusqu'au terme des 11.000 kilometres que je m'etais fixes. Je m'arreterai a Kasgar, j'ai besoin des miens.
D'autres Autopsis, d'autres routes, d'autres recits m'attendent; on ne se lasse ni du regard de son prochain, ni de la beaute du monde.