Je n'ai pas vu ou etait le soleil. Le ciel diffuse une lumiere jaune sale qui plombe l'infinite du Garagoum et lui donne des reflets vert mats. A l'horizon, le ciel est obscurci d'une brume gris poussiere et les broussailles platine semblent apparaitre en negatif sur le sable sombre. Les eaux "cafe au lait" du Bukhara canal qui, dans quelques heures irrigueront les champs de coton, se teintent de fulgurances 'bois de rose" lorsque les bourrasques se heurtent au courant. Le vent violent qui descend des hauts plateaux Kazakhs est charge de sable et depose des vaguelettes de velours argente sur les lisieres de la route. Un troupeau de moutons noirs accagnarde derriere un monticule de terre poudreuse tente de s'en proteger.
Dans cette atmosphere irreelle, le voyageur progresse lentement, un foulard sur les levres et le nez pour y maintenir un peu d'humidite. Dans quelques kilometres, l'Ouzbekistan, enfin, apres un premier refus, la fin de la traversee du Turkmenistan, penible a plus d'un titre.
En fin de journee, le ciel se sera eclairci, la lumiere purifiee etirera les ombres des murs du bazar d'Alat. Les montagnes ne se dessinent pas encore a l'horizon mais je sais qu'elles sont la, y trouverai-je la liberte que je n'ai pas su faire eclore du desert et qui m'a tant manque.


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