J'aime ces vieilles voitures, celle du taxi clandestin avec qui j'ai sympathise et me ballade dans Bakou a au moins trente ans. L'interieur en limoleum et formica est surement d'origine, le moteur aussi, je dus pousser pour le faire demarrer. Les "Volga" sont les temoins d'un monde que je croyais revolu, il ne l'est pas, l'Azerbaijan en est la parfaite caricature: bureaucratie, trafic et culte de la personnalite y creent une athmosphere de lourdeur et d'inefficacite. Cependant, c'est bien en Azerbaijan, a Goycay, que je recevais, quelques jours plus tot l'accueil le plus chaleureux et fraternel d'Alik et sa famille. Les systemes aussi destructeurs soient-ils pour l'individu, n'en altere jamais la generosite authentique.
En fin de journee, mon taxi m'emmena a "Cherq Bazar", labyrinthe inextricable de pieces, de coupoles, de rotondes qui abrite tous les commerces de vetements et chaussures de Bakou. Sans lui, je n'aurais pas su m'aventurer, c'eut ete dommage, la visite fut aussi passionnante qu'utile, un pantalon m'etait devenu indispensable: Aucune remarque claire sur mes jambes nues, mais depuis quelques jours, des regards noirs reprobateurs.
La soiree s'etira lentement a refaire le bagage cinq fois, dix fois; demain les dollars et le billet, pourquoi ne pas dormir, ce serait si simple.


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