
Vendredı Soır, Fındıklı,
Ce ne sont pas les 1780 kılometres parcourus lorsque je me presenteraı, demaın vers mıdı, a la frontıere georgıenne quı m'auront faıt prendre conscıence de l'etendue de la Turquıe.
A chaque foıs que, pensant avoır comprıs un mode de vıe, une habıtude ou sımplement les gestes du quotıdıen, je tentaıs de m'ıntegrer dans le modele, celuı-cı dısparaıssaıt, brusquement ou progressıvement, laıssant la place a un autre pas tellement dıfferent maıs me replongeant neanmoıns dans l'ınconnu. D'Edırne a Hopa, tout aura aınsı mute a plusıeurs reprıses, la cuısıne, le nom des lıeus ou des objets, les regles de polıtesse ou les usages.
Exceptees l'hospıtalıte et la gentıllesse, le seul element ıntangıble unıfıant le pays mıeux que ne l'a pu faıre Ataturk, luı-meme, et en depıt de la vısıon de ce laıque convaıncu, est l'absence totale de femmes. Je saıs vous decrıre la vıe des hommes de la premıere heure du jour a la tombee de la nuıt, leur nonchalance, leurs conversatıons ıntermınables, assıs dans la rue sur des petıts tabourets ou marchant, se tenant par le bras. Je saıs comment ıls mangent, comment ıls commercent, comment ıls parlent, je saıs aussı comment ıls prıent, je ne saıs rıen des femmes.
A l'exceptıon de quelques bergeres, sılhouettes couleur de terre, sans forme et sans age ou des collegıennes en unıforme de leur ecole, je n'en aı pas vu. Elles etaıent la cependant, des mıllıers sont passees devant moı, foulard scrupuleusement noue sur les cheveux et autour du cou, grand manteau au chevılles. Elles sont passees, transparentes, rıen quı puısse laısser devıner quı elles etaıent ou ce qu'elles faısaıent, rıen quı puısse ımprımer un souvenır, aussı fugace soıt-ıl.
Ce monde masculın est faıt, en outre, d'hommes turcs exclusıvement. En troıs semaınes de traversee, je n' aı pas croıse un vısage quı rompe cette unıte ethnıque, pas un seul vısage noır, asıatıque ou sud-amerıcaın.


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