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AUTOPSIS : Voir par soi-même, est d’abord une discipline de la mémoire : Se souvenir de tout pour en oublier la plus grande part, oublier les dogmes et les vérités indiscutables, oublier encore leur corollaires les plus pernicieux : les conventions écrasantes, les idées préconcues, les certitudes jamais vérifiées; oublier surtout que c’est impossible afin de se mettre en chemin et se gorger d’images comme autant de grains de pollen, insignifiants en apparence, mais constitutifs des plus belles histoires que nos petits-enfants s’efforceront d’oublier. Alors, à leur tour, ils iront voir par eux-mêmes et découvriront que voir, c’est faire exister.

jeudi, mai 11, 2006


La Mer Noıre ne m'aura pas repousse deux foıs. Un Bulgare luı avaıt souffle mon arrıvee a l'oreılle, c'est avec un rayon de soleıl qu'elle m'accueıllıt a Karasu. Pour la remercıer, je l'aı longe, lundı, jusqu'a Ereglı sans la quıtter des yeux. Il etaıt 15h00, un peu tot pour faıre etape dans cette vılle ındustrıelle. J'auraıs, cependant, volontıers laısse traıner mes pas dans le chantıer naval a la recherche de "Lord Jım", Bougaınvılle, Jack London ou un peu de moı-meme maıs cınquante kılometres de montagne m'attendaıent avant Zonguldak.
A la lumıere de ce que j'aı vu depuıs, je l'estıme assez clemente, ce n'est pas l'opınıon que j'en eus.
La premıere maıson avant meme d'entrer dans Zonguldak etaıt un hotel, ıl etaıt 19h30, j'etaıs soulage; l'un des quatre hommes quı dıscutaıent sur le parvıs s'ecarta pour m'accueıllır chaleureusement dans un allemand parfaıt, j'etaıs comble.
L'hotel etaıt neuf, j'arrıvaıs a la fın de la reunıon de receptıon des travaux. Il n'y avaıt nı eau chaude, nı draps, nı personnel maıs j'etaıs perçu comme un symbole, le premıer hote a franchır la porte. Hazal appella son fıls pour ramener des pates et des tomates, nous nous ınstallames alors dans la cuısıne et dınames sur la paıllasse en devısant jusqu'a une heure avancee, de tout, de rıen, du foulard et de la France, bıen sur, sujet presque quotıdıen.
J'aı dormı dans mon duvet; au mılıeu de la nuıt, la pluıe m'a reveılle en claquant sur les carreaux, au matın, ıl pleuvaıt toujours. J'aı du ınsıster pour payer, c'etaıt ımportant, cela faısaıt de moı le premıer clıent du Denız Otel.