
Col de la pigière, Quelques kilomètres pour quitter Séderon et le col est déja franchi. De l'autre coté, toujours la Drôme mais déja la Provence, celle de Giono, marquée par les eaux froides, sauvages, farouches de la Durance. A droite, la magnifique crête enneigée de la Montagne de Lure, en contrebas de la route, le "Jabron", bientôt il se prélassera sur toute la largeur d'une vaste plaine alluviale, pour l'heure, il n'est qu'un ruisseau se jouant de la lumière blanche du matin, la renvoyant en milliers d'aiguilles qui piquent plus qu'elles ne réchauffent. A gauche, quelques pierriers s'écoulent nonchalamment, semblant se réveiller du gel de la nuit. Sur un promontoir, une vache en contre-jour, la tête encore couverte de son pelage d'hiver, me regarde passer, toute auréolée de soleil.
Et puis, sentinelles innombrables, ces petits chênes verts couverts, depuis l'automne, de leurs feuilles sèches qui cliquettent dans la brise.
C'est beau, c'est le matin..


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